Avec Trëmma, Emmaüs compte sur les marques pour booster le marché de la seconde main solidaire

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Avec Trëmma, Emmaüs compte sur les marques pour booster le marché de la seconde main solidaire

Depuis janvier, Emmaüs a mis en ligne une plateforme de dons pour financer des projets solidaires. Maud Sarda, la co-fondatrice et directrice de Label Emmaüs, révèle en exclusivité à Marketing Magazine les premiers résultats de la plateforme et ses projets de collaboration avec les marques.

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En quoi consiste Emmaüs Trëmma et pourquoi avoir décidé de lancer cette plateforme ?

Maud Sarda : Emmaüs Trëmma est un projet issu de la marketplace coopérative Label Emmaüs. Avec Trëmma, les particuliers peuvent faire le choix de donner des objets dont ils ne se servent plus. La plateforme est en réalité le prolongement en ligne des dépôts Emmaüs. Elle permet de créer une alternative aux sites de vente entre particuliers.

Car ces dernières années, le secteur de la seconde main est en pleine explosion. Les consommateurs se dirigent en nombre vers des sites comme Vinted ou Leboncoin pour revendre ce dont ils ne se servent plus. Et on constate les conséquences dans les dépôts Emmaüs ou encore dans les conteneurs de vêtements, où certes, la quantité ne baisse pas, mais où la qualité s’est nettement dégradée.

En faisant le choix d’ouvrir une plateforme de don sur le web, Label Emmaüs prend le contrepied de tous ces sites. Si on récupère moins de choses de moins bonne qualité, c’est tout notre modèle économique qui est mis en péril et donc notre action sociale.

Emmaüs Trëmma est une toute jeune plateforme créée au mois de janvier. Peut-on tirer un premier bilan ?

De façon très transparente, on a reçu à ce jour environ 3 000 annonces. La valeur de ces dons elle est estimée à environ 60 000 euros. Soit une moyenne de 20 euros par don, ce qui est plutôt pas mal. Pour référence, le panier de vente moyen chez Emmaüs est de 10/15 euros.

On en est content des premiers résultats. L’objectif d’avoir de la qualité est plutôt atteint. Après, pour financer les projets solidaires il faut encore que ces objets se vendent, ce qui prend un peu plus de temps. Il faut certes que les donateurs aient le réflexe d’aller sur Trëmma pour créer des annonces, mais il faut aussi que les particuliers aient le réflexe d’aller sur la boutique Trëmma de Label Emmaüs pour acheter. C’est comme ça que les projets seront financés à terme.

Quels seraient les objectifs à atteindre au bout d’un an d’existence de Trëmma par exemple?

L’objectif de financement sur la première année était d’environ 100 000 euros. On espère ensuite que ça monte en puissance et qu’on double chaque année le volume collecté.

Pour ce qui est de l’aspect communication, comment vous procédez pour faire connaître Trëmma ?

Pour commencer il y a eu des actions auprès des médias. La création du site a été bien relayée, notamment par la presse régionale.

Sur les réseaux sociaux, pas mal d’influenceurs ont fait de la promotion pour Trëmma. On a misé sur le détournement d’un concept très populaire sur les réseaux, l’inboxing. Sur Instagram, Tik Tok ou Facebook il est fréquent de tomber sur des vidéos où les influenceurs montrent ce que contiennent les colis qu’ils reçoivent. Nous on a proposé l’inverse. Ils devaient remplir un colis avec un objet qu’ils voulaient donner pour Trëmma et inviter leur communauté à faire de même.

A terme, est-il prévu que Tëmma travaille en collaboration avec des marques ?

On y pense, et, pour tout vous dire, on commence à en parler très concrètement. Finalement sur Trëmma on pourrait très bien imaginer que des enseignes, des marques donnent des fins de série, des retours clients ou même des invendus neufs. Tout ça est à mettre en lien avec les lois anti-gaspillage pour l’économie circulaire qui sont rentrées en vigueur depuis l’année dernière et se mettront progressivement en place jusqu’à 2023. Ainsi les marques seront obligées de ne plus détruire. Elles seront bien obligées de trouver des solutions de réemploi sur Trëmma ou encore sur de grandes associations comme Emmaüs.

C’est une manière pour elles de respecter la loi et de faire de la RSE et pour nous d’alimenter nos actions de solidarité.

Dans combien de temps pensez-vous mettre ce système de collaboration en place ?

Ça va se faire dans les mois qui viennent, mais techniquement ce n’est pas compliqué puisque tout est en place en termes de plateforme. Il faudra juste que l’on mettent en ligne des stocks entiers de produits.

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